JOUR 8 : LE 4 OCTOBRE 2014 -LE MONT MERAPI

Ce matin, petit changement de programme car ce week-end est férié.  Les musulmans font la fête du sacrifice (moutons ou chèvres eux ne sont pas à la fête mais souvent à la broche).

 Dondy à donc décidé qu'on allait aller se balader sur les flancs du Mont Merapi. Nous commençons notre visite par le Merapi muséum.  Le Merapi et son évolution (une maquette reconstitue précisément les anciennes éruptions) y sont étudiés,  mais aussi des volcans de la terre entière dans le cadre plus vaste du monde sismique -une pièce abrite un simulateur de tremblement de terre. 

Peu de volcans d'Asie du sud-est sont aussi évocateurs et destructeurs que le Gunung Merapi (montagne de feu). S'élevant à 2930m au dessus de Jogjakarta,  Borobudur et Prambanan,  cet énorme cône constitue une menace extrêmement proche pour des milliers d'habitants.  Le Merapi est entré en éruption des dizaines de fois au cours du siècle dernier. L ’ éruption de 2010 à fait 353 morts et nécessité l'évacuation de 360 000 personnes. 

C’est officiellement le volcan le plus actif d'Indonésie,  presqu’un éloge pour un pays qui compte 127 volcans en activité. 

Nous commençons notre balade à Kaliurang,  petit village situé vers les flancs sud du volcan.

Nous sommes accueillis par des familles de macaques. 

Après une bonne grimpette, nous randonnons le long des pentes dévastées et nous pouvons y observer les anciennes coulées de lave qui occupent le lit d'anciennes rivières.

 Nous n'aurons pas la chance d'apercevoir le sommet du Merapi noyé dans les nuages. 

Au bout d'environ 3h de marche, nous atteignons le village de Kinahrejo,  l'un des villages les plus meurtris. Tout n'est que désolation. Nous avons pris conscience du problème de ces pauvres gens qui travaillent dur la terre mais qui risquent de tout perdre à tout moment même leur vie et pourtant souvent ils restent jusqu'au dernier moment. Nous marchons dans une fine poussière de cendres qui s'envole sous chacun de nos pas. Nos chaussures et nos mollets sont recouverts de cette véritable farine grise et nous pensons à ces gens qui vivent en permanence avec cette épée de Damocles au dessus de leurs têtes. 

 Nous finissons la journée dans la rue principale et commerçante de Jogjakarta,  l'avenue Malioboro où nous achetons des housses de coussins en batik pour le salon de jardin.

Dondy nous emmène dans un café pour étudiants où nous dégustons quelques spécialités locales.

Nous rentrons ensuite à l'hôtel car il y a du décrassage à faire suite à notre périple dans la poussière de cendres du Merapi.