JOUR 9 : LE 5 OCTOBRE 2014 - LE TEMPLE DE BOROBUDUR

Ce matin,  nous partons à 7h de l'hôtel pour nous rendre à Borobudur.  Nous sommes les premiers à l'ouverture pour le petit - déjeuner à 6h.  Nous avons été réveillés à 4h45 pour le muezzin.

Lors de la fête annuelle,  les pèlerins après avoir béni l’eau sacrée et le feu sacré, se rassemblent au temple de Mendut. Il abrite la plus fabuleuse statue de Bouddha de l'île de Java conservée dans son cadre original. Ce magnifique bouddha de 3m de haut est flanqué de deux boddhisattvas. Les pèlerins font ensuite le chemin à pied jusqu'au temple de Borobudur en chantant des prières. 

 Borobudur compte parmi les sites majeurs de l'Asie du sud-est.  Dominant un patchwork verdoyant des rizières et de palmiers, ce monumental temple bouddhique à survécu aux éruptions du Gunung Merapi, au séisme de 2006 en demeurant aussi beau et énigmatique qu’il y a 1200 ans.

Il fut édifié entre 750 et 850 par d'innombrables ouvriers pour extraire, acheminer et sculpter 60 000m3 de pierre. Le nom de Borobudur vient du sanscrit qui veut dire "monastère bouddhique sur la colline".

Avant   le déclin du bouddhisme et le déplacement du pouvoir à Java est, Borobudur fut abandonné peu après son achèvement et oublié pendant des siècles,  enterré sous des couches de cendres volcaniques. Ce n'est qu'en 1815, alors que Thomas Stan Ford Raffles gouvernait Java,  que le site fut délayé et que l'on découvrit la fabuleuse imagination et les prouesses techniques de construction. Au début du X X eme siècle, les Néerlandais entreprirent la restauration de Borobudur,  mais la colline s'étant gorgée d'eau au fil des années,  l'imposante construction en pierre commença à s'affaisse.  Des travaux titanesques,  financés par l’Unesco à hauteur de 25 millions de dollars, ont été effectués entre 1973 et 1983 pour stabiliser le monument.  Il a fallu en démontrer la majeure partie, pierre par pierre, bâtir de nouvelles fondations en ciment, injecter du pvc,  installer un système de drainage performant, puis remonter l'édifice.  Borobudur à été inscrit en 1991 au patrimoine mondiale de l'humanité. 

Deux millions de blocs de pierres, assemblés en forme de stupéfiants symétrique,  composent Borobudur,  littéralement enroulé autour d’une petite colline. Le temple se dresse sur une base de 118m de côté.  Six terrasses carrées sont surmontées de trois terrasses circulaires, et quatre escaliers grimpent jusqu'au sommet à travers des portes délicatement sculptées. Le monument était conçu pour représenter la vision bouddhiste du cosmos, commençant par le monde terrestre et montant en spirale jusqu'au nirvana, le paradis bouddhique.

Sur la base, une série de reliefs figure un monde dominé par la passion et le désir.  La délicatesse des sculptures impressionne tout autant que le gigantisme de l'édifice.  Long d'environ 5 km,  le chemin de pèlerinage suit d’étroits corridors et passe devant près de 1460 panneaux narratifs richement ornés et 1212 panneaux décoratifs sur lesquels les sculpteurs ont gravé des doctrines bouddhistes et de nombreux aspects de la vie javanaise d’ il y a un millénaire -une procession ininterrompue de navires, d'éléphants,  de musiciens, de danseuses, de guerriers et de rois.

Au dessus des galeries,  quelques 432 bouddhas au visage serein sont installés dans des niches, tandis que 72 autres effigies de bouddha sont partiellement visibles dans les stupas en pierre  sur les trois terrasses supérieures.  La dernière plate forme,  circulaire, symbolise le nirvana éternel. 

Nous sommes ensuite partis pour admirer un petit temple caché dans les rizières. Ce paysage verdoyant de terres fertiles, ponctué de villages javanais et de rizières,  possède un charme fou. 

 Nous avons cheminé jusqu'à la colline où est perché le petit temple bouddhiste caché dans la nature car au XXIII ème siècle les bouddhistes étaient chassés par les musulmans.

Au retour, nous sommes descendus parmi les rizières et les canaux acheminant l’eau nécessaire à la culture du riz.

En premier lieu, une petite parcelle est ensemencee avec du riz entier puis inondée.  Au bout d’une dizaine de jours, on a une pépinière de jeunes pousses.

 Ensuite, on repique les jeunes pousses dans une parcelle plus grande et on inonde encore.

 On laisse le riz pousser environ entre 3,5 à 4 mois, jusqu'à ce qu’il prenne une jolie teinte dorée comme du blé.  Les parcelles sont ensemencees en décalage de façon à permettre une rotation.

 Il existe 3 sortes de riz : le riz blanc, le riz rouge et le riz basmati (deux récoltes seulement dans l'année car il pousse plus lentement)

Une fois mûres,  les gerbes de  riz sont coupées à la faucille pour être battues afin de séparer le grain de riz de son enveloppe. La paille de riz est ensuite soit enfouie pour faire de l'engrais dans la rizière,  soi elle sert pour faire des toitures de petits bâtiments.  

 Après cette magnifique balade dans la campagne javanaise, Dondy nous a emmené dans un warung, restaurant typique, qui sert des repas à n'importe quelle heure de la journée et qui permet également de se reposer.

 La cuisine indonésienne reflète l'essence du pays. Le riz abondant renvoie aux paysages fertiles, les épices rappellent l'époque du négoce et de la présence européenne,  tandis que le piment évoque la passion. Chinois, Portugais, Néerlandais,  mais aussi les commerçants arabes ont influencé les saveurs des plats où prédominent la coriandre,  la citronnelle,  la noix de coco et le sucre de palme. Les Satan (brochettes), le Nasi Goreng (riz frit), et le gado-gado (légumes avec une sauce arachide) sont à juste titre réputés et leurs variantes innombrables.

Pour finir cette bonne journée comme il se doit, après avoir nourri notre esprit d’une peu de spiritualité,  notre estomac de bonne nourriture, je vais aller confier mon corps aux mains experts d’une masseuse.