JOUR 10 :LE 6 OCTOBRE 2014 - JOGJAKARTA/TAWANGMANGGU

Si Jakarta est le centre financier et industriel de Java, Jogjakarta en est l’ame. Jogjakarta esr la ville où la langue javanaise est réputée la plus pure, où les arts sont les plus brillants et les traditions les plus vivantes.

Indépendante et gardienne de ses coutumes,  Jogjakarta doit aujourd'hui trouver un délicat équilibre entre un mode de vie ancien et une modernité galopante. Toujours dirigée par son sultan, dont le kraton (palais) demeure le garant des traditions,  la Jogjakarta contemporaine est à la fous une mégalopole (elle forme une conurbation de 1,6 million d’habitants), où coexistent centres commerciaux, embouteillages et cybercafes,  et un bastion des pratiques anciennes, de l'art du gamelle et du batik.

Jogjakarta doit son existence au prince Mang kabuki,  qui revint en 1755 de l'ancien royaume de Mataram et construisit le kraton de Jogjakarta. Il prit le titre de sultan et fonda le plus puissant état javanais depuis le X VIII ME siècle. 

Jogjakarta à toujours symbolisé la résistance au pouvoir colonial.Elle fut au coeur de la guerre de Java et devient la capitale de la République Indépendante, de 1945 jusqu'à l'indépendance du pays en 1949.

Lorsque les Néerlandais occupèrent Jogjakarta en 1948, le sultan acquis à la cause patriotique s'enferme dans le palais et laissa les rebelles y installer leur quartier général.  Les Néerlandais n’ oserent pas attaquer le souverain, de peur de provoquer la colère de millions de javanais qui le considéraient quasi comme un dieu. En récompense au soutien apporté par le sultan aux rebelles, Jogjakarta obtint le statut de région spéciale lors de l'indépendance. 

Le coeur culturel et politique de cette ville est le gigantesque palais des sultans,  ou kraton. Cette véritable cité fortifiée compte quelques 25000 habitants et possède son propre marché,  ses commerces, ses ateliers de batik, ses écoles et ses mosquées.  Environ un millier de ses résidents sont employés par le sultan.

Les édifices les plus centraux, où demeure l'actuel sultan furent construits en 1755-1756. Son architecture en fait un des plus beaux palais javanais, avec une série de salles luxueuses,  de vastes cours et de pavillons.  Symbole de la force des coutumes à Jogjakarta,  le palais est entretenu par des serviteurs en costumes javanais traditionnel.

Centre du kraton, la salle de réception,  pavé de marbre, possède un toit richement décoré,  des vitraux de style hollandais et de splendides colonnes en teck sculpté.  

Taman Sari est un splendide parc d'agrément tout proche du kraton, réservé au sultan et à sa cour. Il réunit un ensemble de palais, de jardins, de canaux et de promenades. L ’ architecte portugais de Batavia qui construisit entre 1758 et 1765,  cette villégiature pour le sultan aurait été exécuté aussitôt son oeuvre achevée afin que les lieux de plaisir secrets du sultan ne fussent dévoilés. 

Appelé "palais d’eau" par les hollandais,  seuls les termes sont encore debouts. 

Ensuite, nous sommes allés voir un marchand de kriss.

Loin d'être un couteau ordinaire, le kriss, dague traditionnelle à la lame ondulée,  est l'accessoire indispensable de tout gentleman javanais.

Le kriss, qui aurait des pouvoirs surnaturels, exige la plus grande déférence. Le kriss javanais dérive des poignards en bronze de la civilisation de Dong Son remontant au Il siècle.  Certains détails,  le nombre d ’ ondulations de la lame ou encore le damas qui nage renseignent le propriétaire sur ses chances de bonne ou de mauvaise fortune , mais revêt également une portée symbolique.  La lame constitue la partie principale du kriss, mais le manche et le fourreau sont aussi décorés. 

Java évoque si fortement le café grâce à ses plantations de caféiers et à la qualité de ses crus, que dans certains pays, le terme de Java désigne une tasse de ce breuvage.

Le café fut introduit par les hollandais,  qui planterent les premiers caféiers autour de Jakarta et de Bogor.En raison du succès de cette culture, des plantations surgir ent sur toute l'île et même dans certaines régions des Célèbres et de Sumatra.  

Bien que l'on parle de grain, le café est un fruit ou une baie. Il faut quelque 2000 baies pour constituer une livre de café.  Le café le plus cher du monde, le kopi luwak ou café civette atteindre 300 dollars la livre : on le produit à Java, aux Philippines, au Vietnam et en Inde du Sud.  Ce qui rend le kopi luwak si cher est le procédé par lequel il acquiert son arôme exceptionnel. La civette palmiste, animal frugivore,  se gave de baies de café qui traversent son tubes digestif sans être digérées.  L’ action des enzymes gastriques  donne un parfum subtil de fruits aux baies.

Aujourd'hui,  l'Indonésie est le quatrième producteur mondial de café. Le robuste,  qui a remplacé l ’ arabica en tête des demandes, constitué aujourd'hui 88% des exportations du pays. 

Nous quittons Jogjakarta pour aller dans le centre de Java.

Mon sultan à aussi ses bains privés. ...

Notre hôtel de ce jour est un complexe en briques comme à Toulouse .... ...